Selon les nouvelles règles, le logement temporaire des travailleurs peut être fourni dans des "bâtiments temporaires" de construction légère ou modulaire "de nature démontable ou amovible", dans des "bâtiments adaptés" conçus pour un usage non résidentiel, mais "soumis à des modifications fonctionnelles" à cette fin, ainsi que dans des "bâtiments résidentiels" qui peuvent être utilisés immédiatement sans nécessiter de modifications.
Si la période de construction dépasse 36 mois, les travailleurs déplacés "peuvent choisir de rester dans le logement temporaire ou demander à l'employeur de payer les frais liés à leur logement", précise le décret-loi n° 123/2025 du 21 novembre.
L'employeur est tenu de s'assurer que le logement provisoire offre "des conditions adéquates pour le repos, la santé et l'hygiène des travailleurs déplacés" et doit offrir des conditions "d'aération, d'éclairage, de sécurité et de confort", de fourniture d'eau, d'électricité, de gaz naturel et de gaz de pétrole liquéfié par canalisation, de collecte et de traitement des eaux usées et des déchets, de communications électroniques, de services postaux et de transport de passagers.
Les logements temporaires existant à la date d'entrée en vigueur de la nouvelle loi, prévue dans les 30 jours, "doivent s'adapter à ses dispositions dans un délai maximum de 12 mois".
Occupation à définir
La capacité maximale des logements, ainsi que les normes et spécifications techniques, seront définies par un décret qui sera publié ultérieurement. L'Autorité pour les conditions de travail(ACT) est chargée de superviser les aspects liés à l'hébergement temporaire des travailleurs.
Le préambule de la nouvelle loi fait référence à "la nécessité d'une intégration digne des travailleurs étrangers, notamment par la mise à disposition d'un logement décent qui garantisse leur sécurité, leur santé et leur bien-être".
Dans le cas du secteur de la construction, l'hébergement décent des travailleurs dépend de "la création d'un nouveau modèle d'hébergement plus rapide, plus simple et plus temporaire, sans quoi les situations précaires et surpeuplées se multiplieront".
Un "travailleur déplacé" est défini comme un travailleur qui ne peut pas retourner à sa résidence quotidienne parce qu'il a besoin d'un temps de trajet moyen "égal ou supérieur à deux heures", parce qu'il doit parcourir une distance "supérieure à 50 km par trajet", ou parce que "le chantier temporaire ou mobile" est situé "dans une zone éloignée ou difficile d'accès où il n'y a pas de transports publics".
Le gouvernement reconnaît que la nécessité de construire des logements dans tout le pays, le nouvel aéroport de Lisbonne, la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lisbonne et Madrid, la troisième traversée du Tage, un ensemble de projets routiers prioritaires, ainsi que des mesures de réaménagement urbain dans l'aire métropolitaine de Lisbonne, exigent "l'embauche et l'installation dans le pays d'un nombre accru de travailleurs de la construction, pour lesquels il sera nécessaire de créer des conditions d'hébergement".







